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L’INFOLETTRE PUBLIQUE
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Des vins qui n'ont pas forcément besoin d'un repas
Susucaru Rossato 2024 de Frank Cornelissen (35,50$)
Rosé FONCÉ. Frank est un autodidacte qui n'a rien voulu savoir d'aller apprendre chez d'autres, il a préféré faire ses propres erreurs et apprendre de celles-ci. Il travaille aujourd'hui 19 hectares sur l'Etna. Fait très intéressant : il passe une première fois au début d'octobre vendanger en faisant du cherry picking de ce qui est un peu moins beau pour que ses plus belles vignes concentrent les derniers sucres sur les meilleures grappes et ainsi faire ses grandes cuvées. Cette cuvée, Susucaru, est justement la cuvée produite à partir de ces raisins. Ça pourrait sonner comme un vin “ pas mûr”, mais comme ses autres vins le sont tellement, je dirais que c’est simplement sa cuvée avec le plus de fraîcheur. Belle soif dans ce vin, mais assez de personnalité et de caractère pour passer de l’apéro à table. Assemblage de rouges et de blancs sur pas mal tous les cépages que Cornelissen cultive. Juste de la cuve de fibre de verre pour l’élevage.
Chiroubles Vin de Kav 2023 de Karim Vionnet (34$)
Rouge. Karim a une excellente réputation dans le gamay-de-voyons-c'est-ben-bon-ça-on-va-tu-s'en-racheter-une-caisse. C'est dans les arrivages annuels de vin nature à surveiller en SAQ et qui vont s'écouler très très rapidement. Il a été chef de culture de Guy Breton et était voisin avec Marcel Lapierre, deux grands noms du Beaujolais. C’est de même le Beaujolais, tout le monde se connaît ! #lebeaujocestcommelesaguenay
Traverses 2023 de Lieux communs (26,05$)
Blanc. Lieux communs, le projet de quatre amis qui ont commencé à faire du vin de négoce en 2018. Ils se sont fait connaître en proposant de très bons vins produits à partir de cépages hybrides de différents endroits du Québec. Les vins sont maintenant faits au Marché central, à Montréal, avec parfois des raisins du Québec et parfois de l’Ontario. Cette cuvée de vidal est produite à partir de raisins du Niagara, vendangés le 3 novembre. Une partie du vin a fait de l’élevage en fûts. Léger sulfitage à la mise en bouteille.
Ficelle 2022 d'Alexis Hudon (24,70$)
Blanc. Le Québécois Alexis Hudon a travaillé pendant 10 ans comme sommelier à Québec, Montréal et Paris. Il a fait ses premières vendanges chez Julien Guillot en 2014 en Bourgogne. Quelques années plus tard, alors qu'il faisait les vendanges chez Bertrand Jousset, en Loire, ce dernier l'a encouragé à s'inscrire à l'école d'Amboise en viti-oeno. Il fait du vin lui-même de négoce depuis quelques années. C'est un assemblage de colombard (50%), melon de bourgogne (30%) et folle blanche (20%).
Frappato 2024 d'Azienda Agricola COS (31$)
Rouge. COS, c'est Giusto, Giambattista Cilia et Pinuccia Strano qui font de grands vins en Sicile, mais bon, ça, vous commencez à le savoir. Ils ont commencé leur projet en 1980 en sortant de l'université. Généralement, je trouve que c'est la cuvée la plus fruitée et gouleyante de leur production. Elle n'est pas trop chère par rapport au reste de leur gamme, quoi que les prix aient augmenté pas mal les dernières années. Beau rouge de frappato à boire à tout moment.
Beaujolais 2023 de Jean Foillard (31,25$)
Rouge. Foillard, membre de la fameuse bande des 4 dans le Beaujolais nature (Thévenet, Foillard, Breton et Lapierre), fait des vins marquants, surtout sur ses grandes cuvées. Cuvée d'entrée de gamme. Macération carbonique à basse température pendant 3 à 4 semaines sans ajout de sulfites. Il fait un élevage en cuve pendant 4 à 5 mois par la suite.
Vermouth de Menaud (34,75$/750ml)
Apéritif. Superbe distillerie dans la région de Charlevoix qui avait remporté en 2022 le Laurier du producteur de boisson de l'année. Ils produisent ce vermouth depuis un petit moment. Le vin de base est produit avec du vandal-cliche (blanc), puis fortifié avec un alcool de blé à 75 % et de seigle à 25 %. Il est aromatisé principalement avec de l’absinthe, du genévrier et de la racine d’angélique. Il est sucré à 80g par litre, ce qui fait qu’il est le candidat parfait pour un vermouth soda sur glace, mais pour lequel j’éviterais de faire des vermouth-tonique. Son amertume est top dans un negroni également.
Des bulles, ça se boit à l'apéro, à table, en fin de soirée ou bien ça se met en cave
Pink bulles 2024 de Jean Maupertuis (36$)
Pet nat. Un de mes producteurs préférés. Ce vigneron était ingénieur informatique et bon buveur de vin à ses heures, il a acheté sa première parcelle en Auvergne (terroirs volcaniques) en 1992. Il faut dire que ce qu'il l'a motivé à changer de carrière, c'est d'avoir rencontré Marcel Lapierre et Pierre Overnoy. Il travaille en biodynamie sur 3,8 hectares. J’aime beaucoup ce qu’il fait en rouge, mais je n’ai jamais goûté ses bulles et en toute franchise, j’ai toujours un peu peur des pétillants naturels de climat chaud. Par contre, des bulles de gamay, quand c’est bien fait, ça peut être une bombe de fruits. Faisons confiance à Maupertuis.
Bugey Cerdon de Renardat-Fâche (31,25$)
Bulles rosées. J'ai tellement fait d'accord avec ces bulles au Candide, je ne sais plus par où commencer ! Bugey, près de la Savoie, dans les Alpes françaises, mais pas EN Savoie (bien important). Des vins alpins, toujours fins et délicats grâce aux nuits fraîches de la montagne. Alain Renardat-Fâche s'occupe du domaine familial et je connais exclusivement ses Cerdon, des "pétillants naturels" de gamay (et parfois aussi de poulsard) devant contenir autour de 50 grammes de sucre résiduel pour pouvoir porter l'appellation. C'est un excellent viticulteur (quoique c'est de l'achat de raisin ici), mais c'est surtout quelqu'un de très méticuleux qui arrive à faire ces bulles avec peu ou pas d'ajout de soufre. Il travaille avec le froid de l'hiver pour arrêter ses fermentations et dégorger ses bouteilles, de manière à se débarrasser des levures qui pourraient vouloir fermenter le sucre résiduel du vin. Ça goûte la fraise, mais comme c'est nature, c'est gourmand, de soif même j'oserais dire (on aime se finir avec ça à la fin des services), et ça fait de magnifiques accords sur des desserts.
Vouvray Brut 2022 du Domaine Vincent Carême (28,60$)
Bulles. Je vous recommande toujours les cuvées de Carême, producteur à Vouvray travaillant en bio. Il fait dans le beau bon pas cher. J'aime beaucoup les bulles de chenin, je trouve que c'est un cépage dont le profil aromatique et l’acidité se prêtent bien aux bulles. Cette cuvée-ci est produite en méthode traditionnelle.
Les Vignes de Montgueux Brut d'Emmanuel Lassaigne (105$)
Champagne rosé. Emmanuel a repris les 4 hectares de vignes de son père, qu'il travaille en bio non certifié. C'est un des très grands noms du champagne d'artisan. 85 % chardonnay issus de vignes de 35 ans sur sols crayeux, sur la colline de Montgueux, mais en rosé cette fois avec un ajout de 15 % de pinot noir. Levures indigènes, non filtré, non collé, pas d'ajout de So2, à part parfois un peu à la presse. Leur Brut nature 2016 sort également à 194 $.
Des vins qui s'apprécient davantage autour d'un plat
Les Pentes 2021 du Domaine Hauts Baigneux (22,85$)
Rouge. Domaine repris en 2012 par Nicolas Grosbois (dont je vous parle toujours des vins ici) et Philippe Mesnier à Azay-le-Rideau (comme Quentin Bourse) qui le travaillent en bio. Cette cuvée est composée de cabernet franc (80%) et de grolleau. Élevage en inox. Même arrivage qu’en octobre 2024.
Des bouteilles plus rares à boire maintenant ou à faire vieillir
Côtes du Jura GPS 2023 du Domaine Pignier (48$)
Blanc. Marie Florence, Jean-Étienne et Antoine Pignier font vivre le Domaine Pignier à travers une tradition familiale bien ancrée dans le Jura. Leur approche bio et naturelle donne des vins qui ne cherchent pas à séduire tout de suite, mais à s’imprimer durablement dans la mémoire des vrais amateurs. Même arrivage que la dernière fois. Aussi, leur cuvée de Trousseau, en rouge, sort cette semaine à 72 $.
Ladoix Pinot noir 2023 de Maison Chanterêves (80$)
Rouge. Tomoko, originaire du Japon, a travaillé comme responsable de cuverie de plusieurs producteurs en Allemagne alors que Guillaume a travaillé pour des domaines de renom en Bourgogne. En 2010, ils ont débuté un petit projet de négoce en achetant du raisin ici et là et en le vinifiant à Savigny-les-Beaune. Depuis 2017, ils font également un peu de viticulture. Ce sont aujourd'hui dans mes producteurs préférés de Bourgogne.
Le Grand Blanc 2023 de Jean-Michel Stephan (57$)
Rouge. Jean-Michel Stephan est un grand nom, quand on s'intéresse aux vins d'artisan, non manipulé, du Rhône Nord. J’adore ce qu’il fait en rouge, mais je n’ai jamais goûté de ses blancs. On a droit ici a un assemblage classique du Rhône : 50 % roussanne, 30 % marsanne et 20 % viognier.
Alsace Pinot 2023 du Domaine Ostertag (36,75$)
Blanc. Le Domaine Ostertag est un magnifique producteur biodynamique en Alsace (je vous en parle sur chacun des arrivages). Sur cette cuvée, on a un assemblage composé à 45 % de pinot auxerrois et 45 % de pinot blanc, avec un 10 % de pinot gris. Les presses sont lentes chez Ostertag (9h), puis il fait la fermentation en cuve avant de faire un élevage d’un an en vieux fûts sur lies.
Riesling le Dragon 2023 de Josmeyer (58,75$)
Blanc. Domaine alsacien converti à la biodynamie depuis la fin des années 80, dont j'aime bien les vins. Les raisins de cette parcelle proviennent d'un site considéré comme étant l'un des plus chauds d'Alsace. La presse des grappes entières se fait lentement, sur une période de 5 à 8 heures, suivie d'une fermentation naturelle durant d'un à quatre mois, puis d'un élevage en foudres centenaires sur lies fines. Riesling sec, mais au caractère opulent qu'on reconnaît aux rieslings alsaciens de climats un peu plus chauds.
Des cuvées qui méritent un temps d'attente pour se dévoiler
Saint-Romain Combe Bazin 2023 du Domaine de Chassorney (121,75$)
Blanc. Frédéric Cossard est un grand vigneron qui signe les vins de son domaine, sous le nom de Domaine de Chassorney, à Saint-Romain, en Bourgogne. Il cultive 10 hectares de vignes en bio et fait des vins nature. On avait auparavant reçu une cuvée de négoce en SAQ, mais voilà qu’on a accès aux vins domaine (14 caisses seulement). C’est un producteur TRÈS apprécié de sommeliers et des sommelières de Montréal ;). En plus de cette cuvée de blanc, sa cuvée de pinot noir Saint-Romain “Sous Roche” sort à 127,50$.
Terre Siciliane Fossa Di Lupo 2022 d'Arianna Occhipinti (96,75$)
Rouge. Arianna, c’est une super-ultra-cool-vigneronne en Sicile assez emblématique dans le monde du vin nature, nièce de Giusto Occhipinti des vins de COS (elle est rendue plus connue que son oncle, chapeau!). Vous connaissez mon amour du frappato pour son potentiel à donner des vins débordants de fruits. Trois grandes cuvées parcellaires de frappato nous arrivent cette semaine et les sous-sols sont tous majoritairement composés de calcaire. Sur cette cuvée, Fossa di Lupo, c'est la parcelle d'origine du domaine, celle de la grand-mère d'Arianna, plantée en 2016 et où les sols ont un peu plus d'argile et d'oxyde de fer. Le vin qui en résulte aurait beaucoup de caractère et un petit côté terreux.