Newsletter 1. Le stress
Le sujet de notre première newsletter est le stress. Chacun·e de nous y est confronté au quotidien, bien qu’à des degrés divers. Dans le texte qui suit, nous allons définir ce qu’est le stress, en présenter les différents types, les conséquences qu’il peut entraîner, ainsi que les moyens simples que l’on peut mettre en œuvre au quotidien pour mieux le gérer.
Tout d’abord, le stress est, dans son essence, une réaction naturelle du corps humain face au surmenage et aux émotions — qu’elles soient négatives ou positives. Dans les moments de stress, notre corps produit de l’adrénaline, une hormone qui cherche à s’évacuer.
Il est important de comprendre que le stress, lorsqu’il est produit en petites quantités, est nécessaire à chacun·e de nous, puisqu’il pousse à réfléchir, à prendre des décisions et à chercher des moyens de résoudre un problème particulier. Dans ces cas-là, le stress peut donc avoir une signification positive.
Cependant, en cas de stress excessif, le corps s’affaiblit, perd de sa force et de sa capacité à gérer les difficultés, ce qui peut même mener à des maladies assez graves.
À cet égard, on distingue généralement deux types de stress :
L’eustress (le préfixe « eu » vient du grec et signifie « bien » ou « bon ») est un stress à issue positive. Ce type de stress est généralement accompagné d’enthousiasme et de bonne humeur. C’est la « victoire », le résultat d’une mobilisation du corps qui, une fois adapté à la situation nouvelle, se détend et redirige les ressources mobilisées vers d’autres aspects de la vie.
Le distress (du mot anglais distress, signifiant « peine », « souffrance », « malaise profond », ou « épuisement ») est un stress négatif, entraînant de lourdes conséquences pour la personne concernée. Cette réaction peut parfois être très intense : le corps reste mobilisé de façon prolongée (réellement ou selon la perception de l’individu), ce qui empêche toute détente ou récupération.
Symptômes et conséquences possibles du stress
Les symptômes du stress peuvent apparaître soudainement, en quelques minutes, ou s’installer progressivement, effet boule de neige. Cela peut se traduire par des crises d’anxiété, d’inquiétude ou de panique. Bien que ces crises soient souvent de courte durée, elles s’accompagnent de sensations de peur intense et de réactions physiques comme l’accélération du rythme cardiaque ou la transpiration.
L’anxiété se développe généralement par étapes. Parmi ses symptômes, on peut relever :
tension musculaire ;
irritabilité ;
impatience ;
insomnie ou autres troubles du sommeil ;
difficultés de concentration ;
baisse de l’humeur ou, au contraire, surexcitation ;
colère ;
troubles de la mémoire ;
fatigue accrue, etc.
Le stress est un facteur de risque majeur de déficit immunitaire, ainsi que de l’apparition ou de l’aggravation de nombreuses maladies, telles que :
les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, angine de poitrine, hypertension artérielle) ;
les maladies gastro-intestinales (gastrite, ulcère gastroduodénal).
Tout cela peut résulter non seulement d’un stress aigu et intense, mais aussi d’un stress modéré, chronique, qui s’installe progressivement. C’est pourquoi un stress psychologique prolongé peut entraîner une détérioration non seulement de la qualité de vie, mais aussi de la santé.
Le traitement du stress à l’aide de médicaments n’est indiqué que sur prescription médicale. Selon l’état du patient, le médecin peut prescrire des sédatifs (pour réduire la tension nerveuse et l’anxiété générale) ou des tranquillisants (pour soulager la tension émotionnelle).
Par contre, afin d’éviter d’avoir à consulter un médecin, on peut essayer de gérer son niveau de stress de manière autonome.
Chaque solution à un problème consiste à en éliminer les causes et les manifestations, et la lutte contre le stress n’échappe pas à cette règle. L’une des manières d’y parvenir est de modifier son mode de vie.
Il existe de nombreux conseils pertinents concernant le sommeil, l’alimentation, etc. Mais ici, nous souhaitons nous concentrer sur des moyens de réduire le niveau de stress en agissant sur la surutilisation des technologies, et des gadgets en particulier. Il n’est pas du tout nécessaire d’appliquer tous ces conseils d’un coup : vous pouvez commencer petit, puis en intégrer progressivement de nouveaux, un par un.
1. Fixez des limites numériques avant de dormir
La lumière bleue des écrans inhibe la production de mélatonine (l’hormone du sommeil). Essayez d’éteindre votre téléphone, ordinateur et/ou autres gadgets 1 à 2 heures avant d’aller dormir. Remplacez-les par quelque activité apaisante: lecture, musique douce ou méditation.
2. Prévoyez des moments réguliers de digital detox
Aménagez des « plages de silence numérique » : 1 à 2 heures par jour, ou une demi-journée le week-end, sans écrans. Du tout. Cette pratique permet à votre cerveau de se reposer, diminue l’anxiété et offre un vrai espace de ressourcement.
3. Commencez votre journée sans écran
Essayez de ne pas consulter votre téléphone pendant les 30 à 60 premières minutes après le réveil. Cela vous aidera à ne pas être submergé·e par les informations dès le matin et à commencer la journée à votre propre rythme dans le calme. Si vous utilisez votre smartphone comme réveil, essayez de donner sa chance à un réveil classique — lui, au moins, ne vous happera pas avec les notifications et les fils d’actualité dès le matin.
4. Séparez les espaces / appareils de travail et de détente
Si vous travaillez ou faites vos études à la maison, essayez de distinguer clairement les moments et, si possible, les outils de travail de ceux de détente. Par exemple, désactivez les notifications à la fin de la journée, ou utilisez un autre appareil pour le loisir.
5. Faites des activités conscientes sans écran
Dessin, cuisine, promenade, jardinage, yoga, lecture sur papier, jeux de société, méditation… Autant d’activités qui ramènent à l’instant présent, réduisent le niveau de cortisol (l’hormone du stress) et recentrent le mental. Alors pratiquez-les !
6. Désactivez les notifications non essentielles
Chaque son ou vibration est une micro-interruption qui épuise notre attention. Gardez seulement les notifications vraiment utiles (famille, études…), et mettez le reste en mode silencieux ou désactivez-les complètement.
Voici quelques conseils que chacun·e de nous peut commencer à intégrer dans son quotidien dès aujourd’hui, si l’on remarque une surutilisation des gadgets. Et si vous ressentez le besoin d’explorer plus en profondeur votre relation parfois complexe avec les écrans, notre projet Moments Déconnexion est là pour vous accompagner !
Notre prochain événement, qui aura lieu ce mois-ci, prendra la forme d’un atelier avec une psychologue : vous y aurez la possibilité de poser toutes vos questions personnelles à notre spécialiste invitée.
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