Le jeu de rôle dans un fauteuil
Un fauteuil à épingle au fond d‘une forêt
Cher Côme, je t’écris de ma pluie !
J’espère que tu me pardonnera cette petite digression climatique, mais toute cette pluie après avoir littéralement crevée de chaud dans la lettre précédente, ça me donne des envies de Novembre. A voir cette eau, j’ai envie de jours qui se finissent à 16h, de nuit pleine de lampadaires et de ces soirées au coin du feu. Bon chez moi c’est au coin de la lampe parce que le feu en ville c’est pas top, mais tu vois l’idée.
Je pense que mon cerveau n’aime pas trop les saisons qui change de style en milieu de mois. J’aime l’été brulant (mais pas non plus cramant comme semble le vouloir les capitalistes de tous les pays) et si il n’est pas brulant, alors, autant passer tout de suite à l’automne…
bref, je m’égare un peu, fin de la parenthèse climatique
Merci pour cette découverte d’Exil que je ne connaissais pas et qui a je dois l’avouer un certain charme !
J’aime bien ce que tu développe dans ta lettre sur la “non finitude” des jeux (et des écrits en géneral). J’ai l’impression qu’une des réponses à ça c’est le développement de pleins de jeu au même endroit / dans la même idée comme l’a fait l’incroyable Thomas Munier. Défrichant en tout sens dans la forêt de Millevaux jusqu’à atteindre plus d’une quarantaine de jeu autour des mêmes idées. J’aime bien cette idée de mettre pleins de points finaux à des projets mais jamais à une idée. Bon et j’aime beaucoup Thomas et son travail de manière géneral !
Je commence timidement à pencher de ce coté en écrivant plusieurs jeux tournant autours des mêmes marottes avec des systèmes à chaque fois différents et que j’espère innovants et intéressants.
Une autre chose qui m’a pas mal marquée dans ta missive c’est ce que tu dis autour de la complétude des jeux qui necessite une partie pour être complets. Et la j’avoue, je dois le dire, je ne sais pas si je suis d’accord.

En effet, je m’interroge pas mal en ce moment sur plusieurs idée autours de la lecture de jdr sans y jouer. Un peu comme Musset et son théatre dans un fauteuil (oui, on a des réferences ici).
Bon, j’ai pas eue besoin de beaucoup m’interroger pour trouver des traces de gens qui lisent sans jouer. C’est une pratique hyper courante dans le jdr tradis (et même non tradis) que de s’empiler des bouquins de lore sans forcément les faires jouer.
Mais est ce que c’est agréable ? Dans mes souvenirs de lectrice de suppléments de l’appel de Cthulhu, ça va… Mais en vrai, ça reste quand même un peu laborieux. Ne serais-ce que par la mise en page du jeu.
Ma pratique actuelle, c’est aussi de lire plein de jeux pour y chercher des idées tout en sachant que je n’y jouerais jamais. Cette petite veille est assez agréable et me permet de découvrir pleins de créateurices. Bien sur, tu fais ça à une échelle bien plus importante que la mienne avec la compote de côme et c’est d’ailleurs un petit jeu personnel avant d’ouvrir un nouveau pdf trouvé sur itchio que d’aller voir ce que tu as pu en dire.
Mais en soit, je trouve assez intéressant l’idée d’un jeu qui puisse être lu uniquement pour son texte. C’est un peu ce que tu avais fais dans Cité Abimées. J’aime l’idée d’avoir des jeux que l’on peut seulement lire et dont le texte se suffit presque à lui même et où le fait d’y jouer est un bonus ou presque une seconde oeuvre. J’essaye de travailler certains de mes projets en ce sens même si c’est assez complexe (et oui parce que romancière, c’est un métier) et que ça demande peut être de perdre un peu en clarté sur les règles.
Une autre option vers laquelle je tends en ce moment c’est carrément de détacher complétement le jdr de la règle en proposant de jouer à des livres qui ne sont pas des jeux. Marchera, marchera pas ? nous verrons bien! Mais je vous tiendrais au courant
LJPP™ (Le Jeu du Papier Plié)
Ah le Leporello ! C’est un format qui m’est cher même si j’ai jamais réussi à vraiment en faire. Mon projet le plus aboutti sur le sujet était la tentative d’écrire La Grive Noire sous la forme d’un Leporello et comme tu peux le voir vu le format actuel de La Grive, ça n’a pas vraiment marché ^^
Aujourd’hui, je vous propose de parler de la couture SINGER !!

Alors non, je ne suis pas encore en train de faire une déviation ! Mais je veux vous parler d’une des reliures qui me fascine le plus : La reliure cousue SINGER qui consiste (comme son nom l’indique) et bien à coudre vos feuillets comme si c’était des morceaux de tissus. Je trouve ça turbo élegant et très joli à voir.

Je vous salue tout plein et comme l’a surement dis Voltairine de Cleyre : “A dans deux semaines !”