L'Exception - Et l'avenir ?
L'Exception n°5
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Mes chers abonnés,
J'aimerais vous parler d'avenir, mais je n'arrive toujours pas à faire porter la voix de ma singularité, pourtant j'y travaille fort croyez-moi.
Je me vis de plus de plus en comme un "reporter des émotions anonymes". J'ai tenté de donner un contexte dans l'un de mes derniers articles, mais je n'ai pas tout dit. Je n'ai pas osé. Je profite de ce numéro de L’Exception pour aller plus loin.
Lorsque j'explique ma démarche, je dis que je fais écouter de la musique à des personnes prises au hasard pour recueillir leurs réactions. Ça interpelle, ça plaît, ça étonne, mais personne ne me demande pourquoi.
"J'ai une appétence pour la vie des gens anonymes" [...] "ce que j'aime dans le réel, c'est comment je peux être surprise par la créativité des gens" dit la documentariste Hélène Desplanques.
Tout est là.
Quand Anouk me décrit ce qu'elle voit en écoutant Madredeus ou que Daniela me parle de l'image de sa grand-mère avec du Gershwin, pour ne citer que ces deux là : je suis soufflé.
Mon appellation de producteur d'émotions prend ici tout son sens. Il n'est pas simple à nommer, mais maintenant que c'est fait, quelle suite ?
En septembre dernier, j'ai tenté d'intégrer le dispositif Trajet de la région Pays de la Loire. J'espérais que le jury comprenne ma démarche, ça n'a pas été le cas. Tant pis.
Alors quel avenir pour ce travail ? Je n'en sais rien. Internet et la radio restent de bons endroits pour le faire exister, mais ils sont insuffisants. Ça ne circule pas. En tout cas, pas assez à mon goût.
La bonne nouvelle, c'est que je ne suis pas lassé. Le corpus d'épisodes s'étoffe et j'aurais bientôt l'occasion de faire écouter mes productions en public. L'espoir est toujours permis.
Bon dimanche.
— Dimitri
P.S : En ce moment je me replonge avec délice dans mes émotions musicales de jeunesse. En voici un bon exemple.
Comme mes podcasts, cette lettre est une création libre. Si vous aimez cet esprit, faites un don symbolique ou soutenez mon travail.