Newsletter de DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES Juin 2024
L’OUVRAGE GOLDEN MILES ENFIN DISPONIBLE
Une première édition limitée est disponible. Commandez votre exemplaire à maigre42@gmail.com. Il sera envoyé à l’adresse de votre choix.
795 pages dont 300 photos pour 31 € (prix coûtant) + frais de port. Une mine d’informations et des raisons d’espérer.
L'USAGE DES FILETS DÉRIVANTS ET DES NASSES À LAMPROIE MARINE DÉCLARÉ ILLÉGAL PAR LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE BORDEAUX
En juillet 2022, Défense des Milieux Aquatiques a contesté le cahier des charges pour l'exploitation du droit de pêche en Gironde publié fin juin 2022.
Le jugement 2204106 du 16 mai 2024 annule l'usage des filets dérivants et des nasses à lamproies en Gironde, jugé contraire à la directive Habitats et au code de l'environnement.
En effet, toutes les espèces de poissons migrateurs sont dans un état de conservation « défavorable-mauvais », ce qui exclut toute forme d'exploitation.
Le jugement annule aussi l'arrêté litigieux à propos de la pêche de la lamproie marine pour "méconnaissance de l'autorité absolue de chose jugée" puisque l'interdiction de la pêche de cette espèce a été prononcée en mai 2022 puis confirmée par la Cour d'appel en avril dernier.
Une fois les fleuves débarrassés des filets dérivants, la "continuité écologique" sera significativement améliorée, les "captures accidentelles" cesseront, et les comptages repartiront à la hausse d'une année à l'autre, comme l'épidémie du COVID a permis de le constater en 2020.
Reste à agir dans la bande marine littorale où il est urgent de libérer de la même façon les corridors migratoires. Défense des Milieux Aquatiques s'y emploie.
L'OBSERVATION de 169 000 SÉQUENCES DE PÊCHE DÉMONTRE QUE LES SAUMONS ET LES GRANDES ALOSES SONT CAPTURÉS EN ZONE CÔTIÈRE PAR LES FILETS FIXES
Dans leur immense majorité, les captures d'espèces menacées ne sont pas déclarées. Cette perte d'information nous a empêchés jusqu'ici de comprendre ce qui se passe et de prendre les bonnes mesures de conservation. Nous restons donc incapables d'enrayer le déclin des migrateurs.
Malgré leur nombre annuel insuffisant, l'accumulation de près de 169 000 observations embarquées depuis les années 80 démontre que les saumons et les grandes aloses sont capturés dans les eaux côtières, en très grande majorité par les filets fixes.
Fin 2022, un article scientifique pluridisciplinaire français propose de limiter l'accès des engins capables de les capturer dans la bande côtière.
Fin 2023, l'Office Français de la Biodiversité conclut, "au vu du nombre important de captures observées sur une faible part de l'effort de pêche et des effectifs très bas des populations concernées", à un "impact avéré sans doute élevé " sur les saumons au droit de l'estuaire de la Loire et de la Gironde. L'Adour n'est pas cité puisque les rapports d'observation embarqués de 2000 et 2001 le long de la côte landaise restent curieusement absents des sources étudiées par ces scientifiques.
Il reste que le projet GOLDEN MILES d'éloignement des filets de la côte vient enfin de recevoir le soutien de la communauté scientifique. Il était temps.
LES RÉSULTATS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA PÊCHE FRANÇAISE À LA LOUPE
Plusieurs instituts de recherche livrent plus d'une centaine de diagnostics quantitatifs des performances halieutiques, écologiques, économiques et sociales des flottilles françaises, segmentées en 4 groupes (chaluts et senne de fond, chaluts et sennes pélagiques, dragues /polyvalents et enfin filets-lignes-casiers) , chacun divisé en trois catégories de taille (<12 m ou "côtiers", 12 à 24 m ou "hauturiers" et > 24 m).
Une dizaine d'indicateurs évaluent l'empreinte environnementale (stocks surexploités, quantité de juvéniles pêchés, abrasion des fonds marins, captures d'espèces protégées, bilan carbone) et les performances socio-économiques (valeur ajoutée, emploi, coût salarial, excédent brut d'exploitation et subventions publiques).
Côté environnemental, seuls les chalutiers exploitent des stocks qui sont globalement en situation de surexploitation. L’impact le plus fort sur la biomasse est celui induit par la flottille des chalutiers pélagiques hauturiers (bolincheurs) dont la capture est constituée à 60% de sardines, et qui sont les principaux exploitant de cette espèce dont ils diminuent à eux seuls la biomasse de 40%.
Les chaluts de fonds côtiers se révèlent avoir un très mauvais bilan environnemental, avec une empreinte à la tonne pêchée qui est la plus forte de toutes les flottilles en matière d’abrasion des fonds marins et de captures de juvéniles. Cette flottille a la plus forte empreinte environnementale à la tonne.
L’impact déplétion est fort (34%) pour la flottille des arts dormants côtiers, qui affectent fortement les biomasse de stocks dont ils sont souvent les principaux exploitants.
Les filets et Lignes ont l'empreinte espèces sensibles la plus forte. Elle est maximale pour les navires côtiers au point que les scientifiques estiment qu'« une partie des métiers côtiers aux art dormants ont à relever le défi des captures accidentelles de mammifères et oiseaux marins. »
À l'échelle européenne, les chaluts de fonds, les sennes et les filets calés ont des taux de captures de juvéniles supérieurs à 40%. L'étude confirme le caractère impactant des fileyeurs et senneurs pour les juvéniles, d'autant plus qu'ils pêchent près de la côte.
Ces résultats justifient complètement l'éloignement des filets de la côte et le projet GOLDEN MILES.
Coté socio-économique, les subventions « semblent récompenser les flottilles qui génèrent le plus gros coût écologique, que ce soit pour la biodiversité ou pour le climat, mais aussi celles qui créent le moins d’emplois et de richesse en France. »
Les auteurs concluent « qu’il n’y a pas opposition entre rentabilité économique de l’activité de pêche et réduction des empreintes environnementales, bien au contraire. Les flottilles les moins impactantes sont aussi celles qui sont les plus rentables, et réciproquement. De la même manière, la vielle croyance en l’idée que des bateaux plus gros permettent des gains de rentabilité est battue en brèche. Ce sont au contraire les navires les plus petits qui, d’une manière générale, créent le plus d’emplois et de richesse économique, tout en générant un excédent brut d’exploitation peu dépendant des subventions. »
https://halieutique.institut-agro-rennes-angers.fr/files/fichiers/pdf/performances.pdf
À L’ABRI DES ACTIVITÉS HUMAINES, le documentaire de Gwarr Greff présenté dans les Pyrénées-Atlantiques
jeudi 6 juin à Salies de Béarn au Saleys à 20h30,
en présence du réalisateur Gwarr Greff et de Sylvain Chevalier du collectif Touche pas ma Foret pour le climat
vendredi 7 juin à Garlin cinéma le family, à 20h30
en présence du réalisateur Gwarr Greff et du collectif Touche pas ma Foret pour le climat
vendredi 7 juin à Monein, cinéma la Bobine, à 21H
en présence de Mathilde Gelamur et Marie Cadene du collectif Touche pas ma Foret pour le climat
jeudi 13 juin à Oloron cinema le Luxor à 20h30
en présence de Simon Caubet du Conservatoire des espaces naturels, en charge des vieilles forêts et Jean Claude Duter president de l'Accob, association de conservation du cadre de vie Oloron Bager
vendredi 14 juin à Arudy cinema le St Michel à 20h30
en présence de Simon Caubet du Conservatoir des espaces naturels, en charge des vieilles forêts et Jean Claude Duter préseident de l'Accob, association de conservation du cadre de vie Oloron Bager.
Merci de relayer et d'amener ami.e.s, élu.e.s, propriétaires forestiers et sensibles au vivant!!
A l abri des activités humaines - TEASER - h264 25F 1080p on Vimeo
DMA CHERCHE À ACQUÉRIR UN MILIEU HUMIDE ET/OU UNE FORÊT DE FEUILLUS DANS LE BUT DE LES PRÉSERVER
DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES cherche à acquérir dans le département des Pyrénées-Atlantiques ou des Landes un milieu humide et/ou une forêt de feuillus (pins exclus) avec l'intention de protéger ces espaces en les plaçant sous obligation réelle environnementale.
Merci pour vos suggestions ou vos offres.
DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES (DMA)
association Loi 1901 à but non lucratif, de défense de l'environnement et d'intérêt général
numéro RNA W332021802
numéro SIRET 89077586900013
numéro du registre de transparence de l'UE : 741860332287-62
adresse : Maison de la Nature et de l'Environnement, 2 quai de Brazza 33100 BORDEAUX
courriel : maigre42@gmail.com
site internet : Préservation | Défense Des Milieux Aquatiques (defensedesmilieuxaquatiques.org)
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