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septembre 1, 2024

Newsletter de DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES Septembre 2024

L’OUVRAGE GOLDEN MILES, UN BEAU CADEAU POUR PASSIONNÉ

Une première édition limitée est disponible. Commandez votre exemplaire à maigre42@gmail.com pour l’offrir.

Il sera envoyé à l’adresse de votre choix en Colissimo.

795 pages dont 300 photos pour 31 € (prix coûtant) + 10 € de frais de port. Une mine d’informations et des raisons d’espérer.

Aperçu de l'Ouvrage Golden Miles pages 92-93

IL EST URGENT D’ÉLOIGNER LES FILETS CÔTIERS ET ESTUARIENS POUR ESPÉRER SAUVER LES DERNIERS SAUMONS ET ESTURGEONS.

La pandémie du COVID a permis de mesurer l'impact des filets dérivants, restés inactifs au début du printemps 2020, période marquée par un rebond significatif des comptages en amont des pêcheries.

Sur le bassin de la Loire, l'association LOGRAMI parle de "l'exception 2020" particulièrement évidente sur les comptages d'aloses.

Même constat sur les 23 bassins versants bretons où l'année 2020 apparaît comme une singularité isolée au sein du déclin du saumon amorcé depuis 2018.

Sur la Dordogne, la comparaison des années 1993-2023 est éloquente pour le saumon interdit à la pêche depuis 1978. Malgré une division par 100 des effectifs, l'embellie est aussi visible pour la grande alose interdite depuis 2008.

Sur le bassin de l'Adour, le rebond est moins évident puisque les saumons sont interceptés en silence le long des plages sableuses par la pêche maritime. Néanmoins, l'année 2020 est la 3ième meilleure année sur le gave d'Oloron et la 4ième sur le gave de Pau.

Suite à la suspension, le 22 avril 2022, de la pêche fluviale au filet dérivant dans l'Adour de la lamproie marine et de la grande alose, a été enregistré un rebond spectaculaire des comptages d'aloses en amont , malgré la poursuite de la pêche estuarienne et maritime.

Le 1er juillet 2024, aux trois quarts de la pire des saisons, les marins-pêcheurs ont annoncé relever leurs filets, imitant l'arrêt volontaire des amateurs une semaine plus tôt. Deux arrêtés du 9 juillet ont stoppé la pêche fluviale. Mais cette fois, pas d'embellie perceptible, l'essentiel de la période de migration étant révolue.

Le bilan intermédiaire établi par Migradour début août est « catastrophique » pour le saumon avec des minima historiques au 28 juillet à Masseys (gave d'Oloron) et Castetarbe (gave de Pau) et « très négatif » pour la lamproie avec des minima historiques sur Castetarbe et Charritte (gave du Saison).

Stations de contrôle : bilan intermédiaire 2024 - Migradour

Saisi en urgence pour la 5ième année consécutive, le tribunal administratif de Pau avait balayé une fois de plus notre demande de moratoire de la pêche au filet, estimant qu'aucun élément ne permettrait de le justifier, même au nom du principe de précaution …

Il conviendrait de comprendre qu'un saumon ne vivant que 2 à 4 ans en moyenne, seules trois générations successives de géniteurs coexistent dans les cours d'eau. Le fait que 2024 est la 3ième année consécutive de très faibles retours fait donc craindre un effondrement définitif du saumon de l'Adour en 2025... comme en Loire et en Garonne-Dordogne.

Évolution du nombre d'aloses comptées sur le bassin de la Loire 1998-2022
Comptage des saumons bretons dans les 3 rivières Élorn, Aulne et Scorff.

UN RÉFÉRÉ PÉNAL ENVIRONNEMENTAL SUSPEND L'ÉTUDE DES FONDS MARINS NÉCESSAIRE À L'ENFOUISSEMENT DE l'INTERCONNEXION ÉLECTRIQUE FRANCE ESPAGNE (INELFE)

Fin juillet, les trois associations Sea Shepherd France, Landes Aquitaine Environnement et Défense des Milieux Aquatiques ont saisi le pôle régional environnemental du parquet de Bayonne à l'encontre des études du fond marin actuellement en cours dans le sud du Golfe de Gascogne pour déterminer profondeurs, reliefs et structures.

Ces données, nécessaires pour enfouir les quatre câbles de la future interconnexion électrique France-Espagne, sont acquises grâce à des ondes sonores de très forte intensité à des fréquences audibles par la faune marine, notamment les nombreuses espèces de cétacés présentes sur zone.

De trop nombreux échouages massifs ont démontré par le passé que de telles perturbations peuvent blesser mortellement les cétacés.

Préconisées dans le monde entier, des mesures pour éviter et réduire ces blessures sont obligatoires dans l'Union Européenne, signataire des accords ACCOBAMS et de la directive Habitats.

Embarqué pour vérifier leur mise en œuvre dans les eaux espagnoles du projet, un bioacousticien a constaté leur absence dans les eaux françaises. Il a été licencié pour s'en être étonné.

Mercredi 14 août 2024, le juge du référé pénal environnemental ordonne la suspension immédiate des études et oblige RTE et INELFE à démontrer dans les 30 jours la mise en œuvre d'une surveillance visuelle et acoustique de la présence des mammifères marins et d'un démarrage progressif des émissions sonores en cas d'absence de cétacé. Il en coûtera 10 000 € par jour de retard à compter de la mi septembre.

Cétacés en danger : saisie par des associations, la justice suspend les travaux de la ligne à très haute tension dans le golfe de Gascogne – Libération (liberation.fr)

Ligne Très haute tension dans le golfe de Gascogne : l’impact du bruit des sonars au cœur d’une nouvelle bataille judiciaire (sudouest.fr)

Cétacés ! La justice ordonne l’arrêt des travaux maritimes de la liaison électrique France-Espagne | Mediapart

Victoire pour les cétacés : un chantier de lignes électriques sous-marines suspendu (reporterre.net)

Mouvement du Ievoli Amber, navire italien participant à l'acquisition des données du fonds marin nécessaires à l'interconnexion électrique France-Espagne (INELFE).

22 POMPAGES DIRECTS DANS LE GAVE D'OLORON ENTRE NAVARRENX ET SAUVETERRE-DE-BÉARN

22 pompages directs dans les eaux du gave d'Oloron sont répartis irrégulièrement rive gauche ou droite, entre les ponts de Navarrenx et Sauveterre-de-Béarn, sur un linéaire proche de 21 km.

D'autres existent en amont et en aval de ce tronçon du gave, ou concernent des volumes « déconnectées » du gave, dans des retenues de surface ou des nappes souterraines.

Tous ces pompages font partie du système d'irrigation essentiellement dédié à l'omniprésente culture du maïs du bassin de l'Adour pour lequel la préfecture a généreusement autorisé le prélèvement de plus de 264 millions de mètres cubes, dont 203 millions dans les cours d'eau. Un volume à peine inférieur de 5% aux 278 millions pourtant annulés en 2021 par la justice administrative.

203 millions de mètres cubes correspondent à 29% du volume qui arrive à Oloron dans le gave du même nom entre le 1er mai et le 31 octobre et à 17% de celui observé à Escos pour la même période.

Grâce à la vigilance et au travail de France Nature Environnement, la SEPANSO et les Amis de la terre, ce volume a lui aussi été suspendu le 2 août dernier, incompatible avec le mauvais état de la majorité des eaux du bassin où beaucoup des volumes prélevés sont déjà jugés excessifs.

Dans l'attente de nouveaux volumes plus raisonnables, le juge des référés a indiqué la bonne direction en enjoignant aux agriculteurs de réduire les volumes pompés de 25%. Un communiqué d'IRRIGADOUR a immédiatement incité au non respect du jugement.

Dans la même veine, une enquête de l'Office Français de la Biodiversité démarrée en 2022 révèle le détournement illégal de l'eau d'une retenue pendant plus de 20 ans par la station de ski de la Clusaz en Haute-Savoie pour fabriquer de la fausse neige. Le rapport détaille le bouleversement des milieux aquatiques et de la végétation, la hausse de la température moyenne de l'eau et la modification de sa composition physico-chimique. La préfecture se couvre en précisant avoir envoyé 16 rapports de manquement en 6 ans. La Clusaz s'apprête à accueillir des épreuves des Jeux Olympiques d'hiver de 2030 dont on nous rabâchera qu'ils sont très respectueux de l'environnement.

La station de ski de La Clusaz épinglée pour un accaparement illégal de l’eau pendant plus de 20 ans (sudouest.fr)

Haute-Savoie : La Clusaz, accusée d'avoir pompé illégalement de l'eau pour sa neige de culture, répond à la polémique - France Bleu

Double pompage dans le gave d'Oloron pour irriguer les cultures de maïs.

L'ÉCOSSE EN ROUTE VERS DE VÉRITABLES AIRES MARINES PROTÉGÉES

À peine sortie du carcan de la politique commune de la pêche, l'Écosse a interdit la pêche du lançon dans toutes ses eaux le 26 mars dernier.

Ce 19 août 2024, reconnaissant une double crise de la biodiversité et du climat et l'urgence d'agir pour soutenir l'environnement marin et ses industries, l'Écosse lance une consultation publique sur la gestion de la pêche dans 20 de ses aires marines protégées du large.

Pour 5 sites, il s'agit d'exclure totalement les chaluts de fonds et les filets fixes.

Pour les 15 autres, le choix se fera entre une exclusion partielle des chaluts et une exclusion totale des chaluts et des filets fixes.

Les mesures d'exclusion seront assorties d'une vitesse de transit minimale de six nœuds pour les navires utilisant des engins restreints, ces derniers devant être arrimés.

Chaque scénario est accompagné d'une estimation des conséquences environnementales et socio-économiques.

Consultation publique sur les mesures de gestion des pêches dans les aires marines protégées (AMP) extracôtières écossaises - gov.scot (www.gov.scot)

Les 20 aires marines protégées écossaises où seront exclus totalement ou partiellement les chaluts de fonds et les filets fixes.

L'ADMINISTRATION SAIT QUE LE SAUMON PYRÉNÉEN EST MENACÉ DE DISPARITION DEPUIS DES ANNÉES

Défense des Milieux Aquatiques demande la fermeture de la pêche commerciale dans l'Adour depuis 5 ans et réagit aux propos de la DREAL rapportés dans l'article du 27 août 2024 de la République des Pyrénées.

Contrairement aux contrevérités distillées par la DREAL, des données publiques ont annoncé le déclin du saumon dont la situation est médiocre depuis plus de 20 ans. En 2017, l’État français a annoncé la possible extinction totale du saumon pyrénéen. Selon l'office Français de la Biodiversité, les limites de conservation n'ont pas été respectées une année sur deux entre 2015 et 2020. Pendant cette période, le déficit en poisson correspond au nombre des captures. C'est la définition de la surexploitation. Par conséquent ont été constatées de très faibles cohortes de castillons (saumons de 1 hiver de mer) en 2022 et 2023 et une faible production de juvéniles à l’automne 2022. Ainsi, MIGRADOUR a dénombré 57 700 juvéniles en 2022 alors que la DREAL avait prévu d'atteindre 320 000, seuil que ne correspond qu'à un minimum théorique sans marge de sécurité. Ce qui se passe aujourd'hui a donc été annoncé de façon quasi arithmétique. Ajoutons que l'administration refuse de communiquer les déclarations de captures des pêcheurs et qu'il a fallu trois ans à DMA pour obtenir via la justice la transmission (prochaine) des captures mensuelles 2020 et 2021.

L'administration ferme aussi les yeux sur les prélèvements illégaux le long de nos propres côtes basco-landaises, 3 saumons par jour et par navire, selon des rapports embarqués qui n'ont jamais été publiés. L'OFB vient de confirmer ces captures de saumons le long des côtes françaises, notamment de l'Aquitaine, dans son analyse des risques liés à la pêche.

Le saumon étant une espèce à durée de vie courte (2 à 4 ans), un seul chemin est aujourd'hui susceptible de retarder ou d'éviter la disparition du saumon du bassin de l'Adour.

  • un moratoire définitif de la pêche commerciale, estuarienne et fluviale, indemnisée comme il en est question depuis 2020,

  • une pêche amateur à la ligne suivie d'un relâcher, avec hameçon simple et sans ardillon,

  • l'éloignement des filets de pêche de la côte au delà des trois milles nautiques, comme aux USA et dans d'autres pays nordiques. C'est le projet Golden Miles.

Si on laisse faire l'administration, elle fermera la pêche trop tard, une fois les saumons disparus, comme en Garonne-Dordogne (1978) ou en Loire (1993) où les saumons ne sont jamais revenus puisque les prélèvements en mer, en estuaire et même en rivière se poursuivent de manière illégale et significative.

Article de la République des Pyrénées du 27 août 2024

DMA CHERCHE À ACQUÉRIR UN MILIEU HUMIDE ET/OU UNE FORÊT DE FEUILLUS DANS LE BUT DE LES PRÉSERVER

DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES cherche à acquérir dans le département des Pyrénées-Atlantiques ou des Landes un milieu humide et/ou une forêt de feuillus (pins exclus) avec l'intention de protéger ces espaces en les plaçant sous obligation réelle environnementale.

Merci pour vos suggestions ou vos offres.

Un des derniers torrents de la vallée d'Aspe, préservé de toute microcentrale électrique.

DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES (DMA)

association Loi 1901 à but non lucratif, de défense de l'environnement et d'intérêt général

numéro RNA W332021802

numéro SIRET 89077586900013

numéro du registre de transparence de l'UE : 741860332287-62

adresse : Maison de la Nature et de l'Environnement, 2 quai de Brazza 33100 BORDEAUX

courriel : maigre42@gmail.com

site internet : Préservation | Défense Des Milieux Aquatiques (defensedesmilieuxaquatiques.org)

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Logo de Défense des Milieux Aquatiques, juillet 2023.
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