Newsletter de DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES Octobre 2025
LA PRÉFECTURE DE LA MARTINIQUE RÉGULARISE LA DÉFINITION DES POINTS D'EAU
Début juin 2025, le directeur de l'alimentation, de l'agriculture, et de la forêt (DAAF) de la Martinique assure que l'arrêté litigieux de juin 2021 dans le collimateur de Défense des Milieux Aquatiques ne serait plus en vigueur et qu'il ne peut donc pas donner suite à la demande de l'Association.
L'Association n'en croît pas un mot et saisit fin juillet le tribunal administratif de Schœlcher pour élargir la définition des points d'eau conformément à la jurisprudence du Conseil d'État.
L'enjeu est d'importance car tout point d'eau bénéficie de la protection d'une zone non traitée (ZNT) en périphérie.
Le 21 août 2025, l'arrêté litigieux est corrigé, démontrant qu'il était toujours en vigueur et que la préfecture a sévèrement restreint la définition des points d'eau depuis trois ans, aggravant ainsi la pollution des sols, déjà contaminés par la chlordécone pour des siècles.

L’ANNULATION DU PLAN DE GESTION DES POISSONS MIGRATEURS DE GARONNE-DORDOGNE EST CONFIRMÉE PAR LA COUR ADMINISTRATIVE D'APPEL DE BORDEAUX
Défense des Milieux Aquatiques a obtenu la suspension (30 mars 2022) puis l'annulation (9 novembre 2023) du plan de gestion des poissons migrateurs du bassin Garonne-Dordogne, ainsi que de sa version modifiée.
Fidèle à son habitude, le ministère de la transition écologique a fait appel et Défense des Milieux Aquatiques s’y est opposée.
La cour administrative d'appel a rejeté cet appel, et exclut toute "régularisation" a posteriori puisque le plan de gestion qui devait soit disant garantir l'exploitation durable des poissons migrateurs avec le succès que l'on sait a aussi méconnu le principe de précaution.

CIVELLES : LE COMITÉ SCIENTIFIQUE SE REBELLE
Depuis 2012, un comité scientifique INRAE-OFB-MNHN-CNRS-IRD est chargé de calculer le quota de civelles qui respecte le règlement européen : ne pas dépasser 40% de la mortalité par pêche observée au début des années 2000.
Ce quota est ensuite scindée en deux parties, 40% pour la consommation, 60% pour le repeuplement, conformément au règlement.
À partir de 2015, le gouvernement décide brutalement que ce quota ne concernerait que les civelles pêchées pour la consommation, estimant que celles pêchées pour le repeuplement ne vont pas mourir.
D'une année à l'autre, le quota est donc multiplié par 2,5 et oscille depuis entre 60 et 65 tonnes.
Ce raisonnement est faux. Si les civelles destinées au repeuplement sont effectivement vouées à être relâchées, il y a en réalité beaucoup de pertes. Une surmortalité de 50% a été démontrée dans les trois premiers mois après le relâcher par rapport à des civelles naturelles. Il y a aussi une mortalité significative avant (pêche, manipulations, stockage) et bien après (pêche, exports et utilisations non contrôlées, etc).
Le Conseil État n'a pas répondu à cette question soulevée par DMA dans son dernier arrêt. Alors DMA repose la question, cette fois avec le soutien inattendu du comité scientifique qui, pour la 1ère fois, s'oppose à la pratique qui consisterait à interpréter ses recommandations de TAC comme ne concernant pas les captures faites à des fins de repeuplement.

LE PROJET GOLDEN MILES PRÉSENTÉ à FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT BRETAGNE ET PAYS DE LA LOIRE
Grâce à Eaux et Rivières de Bretagne, Défense des Milieux Aquatiques a pu présenter le projet GOLDEN MILES à plusieurs cadres de France Nature Environnement et d'autres associations partenaires.
En 1981, l'éloignement des filets maillants des eaux du Texas (les 9 premiers milles soit 16,7 km) avait été mis en place à titre expérimental par les autorités texanes, convaincues par 14 pêcheurs amateurs d'importantes retombées socio-économiques en cas de politique visant à augmenter l'abondance et la taille des poissons côtiers.
Au bout de deux ans seulement, les promesses sont tenues. La mesure est reconduite. En 1988, elle devient définitive et s'étend à tous les filets.
Les retombées de l'éloignement des filets des eaux littorales dépassent les espérances. La mesure va se propager comme une traînée de poudre aux autres États côtiers (1990 : Californie, Géorgie et Caroline du Sud, 1994 : Floride, 2000 : Washington, etc).
Le même type de mesure apparaît ailleurs (Norvège 1989, Canada 1992, Irlande 2006). La page d'accueil des pêcheries australiennes précise que la pêche commerciale ne commence qu'au delà des trois milles. Au sud de l'Australie, chaque colonie côtière de lion des mers est protégée par l'exclusion des filets maillants sur un rayon de 4 à 15 milles. En Nouvelle-Zélande, les filets peuvent être exclus toute l'année jusqu'à 7 milles pour la sauvegarde des dauphins.
Le secteur de la pêche de ces pays prospère. La pêche américaine dont la balance commerciale est excédentaire continue de créer des emplois et maintient des débarquements à des niveau élevés dans les deux secteurs professionnels et récréatifs. La Floride est à la fois n°1 en terme d'emplois dans la filière pêche professionnelle et n°1 en terme de pêche de loisir (Voir Fisheries Economics of the United States | NOAA Fisheries).
En France, les débarquements, le nombre de navires et de marins pêcheurs ne cessent de diminuer depuis deux générations tandis que le déficit commercial ne cesse d'augmenter (voir Accueil | FranceAgriMer) et que le secteur récréatif non représenté végète sans réagir.
Tout cela sans le moindre débat public.



2nde impression de l’OUVRAGE GOLDEN MILES, améliorée et plus économique
Bénéficiant des retours des 150 premiers lecteurs de 2024, la 2nde impression est enregistrée auprès de la Bibliothèque Nationale de France. Commandez votre exemplaire à maigre42@gmail.com ou ici pour vous ou pour l’offrir.
Il sera envoyé à prix coutant en Colissimo (35€) ou par Mondial Relay (31€) au choix.
Une mine d’informations et des raisons d’espérer.

DMA CHERCHE À ACQUÉRIR UN MILIEU HUMIDE ET/OU UNE FORÊT DE FEUILLUS DANS LE BUT DE LES PRÉSERVER
DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES cherche à acquérir dans le département des Pyrénées-Atlantiques ou des Landes un milieu humide et/ou une forêt de feuillus (pins exclus) avec l'intention de protéger ces espaces en les plaçant sous obligation réelle environnementale.
Merci pour vos suggestions ou vos offres.

DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES (DMA)
association Loi 1901 à but non lucratif, de défense de l'environnement et d'intérêt général
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