Les Créatures de Côme #12 - Juillet 2024
Sans surprise, l’été est productif ! Il m’a suffi pour cela de mettre de côté toute préparation liée à la rentrée des classes et de participer à une convention rôliste privée au cours de laquelle j’ai pu tester 4 de mes projets en cours, avec d’excellents retours !
Le mot d’ordre de ce mois-ci, ce pourrait donc être « simplifie, et recommence d’un œil neuf »…
L’Hôtel du Lion rouge
Pour envoyer le jeu aux éditeurs, il fallait le terminer… J’ai donc enfin mis la main à la pâte et ajouté les quelques idées de cartes supplémentaires que j’avais notées dans un coin il y a longtemps, et le jeu est désormais terminé ! Un test un peu raté pour cause d’enjeux mal compris m’a poussé à reformuler un peu les explications du jeu, et comme je n’étais pas satisfait par sa fin un rien trop contrainte, je me suis inspiré de l’immense Yazeba’s Bed & Breakfast pour proposer un épilogue un peu plus facile à mettre en scène. Je ne l’ai pas encore testé, mais à ce stade, ça m’étonnerait que ça ne fonctionne pas…
Les quelques réponses des éditeurs ont pour l’instant été négatives, mais je suis loin de désespérer : je me laisse quelques mois et si, en 2025, personne n’en veut, il faudra que je me résigne à faire le boulot moi-même, malgré le risque financier… En attendant, comme d’habitude, tu peux télécharger et imprimer le jeu par là et me faire part de tes retours si tu le testes !
Meurtre au Monastère quantique
J’ai aussi pu tester MMQ2 (pour les intimes) ce mois-ci et ce fut un franc succès ! Cette fois, j’avais un peu retouché le jeu à l’avance, notamment pour donner plus d’agentivité aux Moines et leur donner des moyens d’interagir plus facilement avec le plan du monastère. J’ai aussi peaufiné les règles ici et là, récompensant les Moines qui incarnent temporairement la Victime et fournissant aux joueurs et joueuses quelques conseils pour mener tout ce bazar tambour battant…
Le tout m’a convaincu que MMQ2 est un jeu au fort potentiel, qui pourrait vraiment convaincre un public plutôt orienté jeu de société, et si aucun éditeur ne s’en rend compte, il faudra que je m’en occupe moi-même une fois encore ! En tout cas, si tu veux profiter de la version print and play finale du jeu, direction par ici.
Conversations rôlistes
Ce fut un mois chargé pour mon petit podcast ! Tout d’abord, j’ai diffusé ma conversation avec Mina Clouds, autrice de jeu et graphiste entre ses mille talents, qui m’a parlé de son jeu Un Lieu paisible dont l’alliance entre simplicité de design, conseils de jeu et bel habillage visuel m’avait tapé dans l’œil.
Et puis, profitant de la convention rôliste susnommée, j’ai amené mes micros dans mes valises pour deux interviews : d’abord celle de Léonard Chabert, ensuite celle de Ben Felten ! Dans les deux cas il a été question de projets en cours et l’enregistrement n’a pas été sans obstacles, mais je t’en reparle en août, et en septembre…
Hex & the City
Un très bon test du jeu et des discussions foisonnantes qui s’en sont suivi m’en ont convaincu : ça fait suffisamment de fois qu’on me dit que le jeu est un peu trop crunchy, il est temps de le prendre en compte… Et de simplifier tout ça !
Exit, donc, la progression en hexagones des scènes, qui était rigolote mais n’amenait pas grand chose d’autre qu’un système parallèle : je garde le principe des scènes cadrées par les joueuses et je (ré)introduis le principe qui me tenait à cœur des coupures pub, auxquelles j’ai enfin trouvé une utilité, et un système très simple de scènes pouvant être cadrées par le MJ. Exit itou le système de conséquences, un peu lourd, remplacé par le tirage d’une carte unique qui donne 1 chance sur 4 d’être dans la mouise… Et tant qu’à faire, j’ai revu et corrigé les cases à cocher quand on lance des sorts pour les rendre plus intéressantes ! Et exit (dans les one-shots, tout du moins) le principe des flashbacks, qui n’avait jamais été utilisé.
Est-ce que tout ça fonctionne ? Il faudra attendre un test en août pour en être sûr ; en attendant, je mets la rédaction du jeu en pause, histoire de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Si tu veux m’aider là-dessus, n’hésite pas à récupérer ici la version pour one-shots, la lire et la tester toi-même !
Les Chroniques de Sainte Clervie
Ce que je vais écrire là ne va pas te surprendre, au vu de ce que je racontais sur le jeu le mois dernier et ce que j’ai dit plus haut : un playtest du jeu a été sacrément sympathique (on a pu jouer les 3 actes, ce coup-ci) mais ses participant·e·s m’ont convaincu qu’il fallait simplifier, simplifier, simplifier !
Au programme de cette nouvelle version : moins d’actes par scène, ce qui pousse à les reraconter plutôt que les enchaîner ; un principe plus simple à mettre en place pour savoir si un acte est positif et négatif (et une précision sur comment on raconte ça) ; une réduction du nombre d’actions initial pour chaque personnage, avec la possibilité d’en ajouter à mesure que le jeu progresse (donc, normalement, moins de surcharge cognitive) ; et surtout, un passage au format A4 général pour plus de lisibilité !
Et tout ça, c’est par là, évidemment ! Maintenant, nonobstant un ou deux tests supplémentaires, je vais peut-être commencer à réfléchir comment je vais mettre tout ça en page…
Miscellanées
- Je te parlais de Yazeba’s Bed & Breakfast plus haut : il se trouve que la réception en version physique du jeu, alliée à une discussion avec Melville, m’a susurré l’envie d’en faire un hack dans une école de magie. Bon, rien n’est fait à part des notes en vrac et j’ai déjà assez de projets comme ça, mais si je me convainc que j’en ai besoin pour mon club de jeu au boulot, je vais peut-être en faire une priorité ?
- Il faut que je me rende à l’évidence, je ne prends plus assez le temps de démarcher les boutiques, tâche ingrate s’il en est et qui ne m’a jamais amusée. Je suis donc rentré en contact avec Asmodée/Novalis pour qu’ils prennent mes jeux en diffusion/distribution : on verra dans les mois à venir ce qu’il en sort…
Et c’est tout pour ce mois-ci. On verra bien ce que j’arrive à faire en août ; d’ici là, je te fais la bise !
D’ici là, n’hésite pas à me faire part de ce sur quoi tu travailles, ou ce à quoi tu rêves…