La compote de Côme

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mars 17, 2024

La compote de Côme #163

Du dimanche 10 mars au dimanche 17,

J’ai lu :


Les Nouvelles Aventures de Lapinot tome 2 - Voilà pourquoi je continue d’aimer Lewis Trondheim : à ce stade de sa carrière (en 2018), il est encore prêt à se lancer dans des défis stupides, comme dessiner une page d’aquarelle tous les jours pendant un an jusqu’à en faire un album, et s’y tenir. Voici donc un petit livre à l’italienne de 365 pages, sans texte, dans lequel Lapinot se retrouve projeté dans une ambiance un brin post-apocalyptique, dans laquelle la nature a remplacé la ville. Assez vite, les péripéties s’enchaînent et le début de récit improvisé trouve une logique, une justification, un dénouement. Du côté narratif, on retrouve quelques obsessions de l’auteur, comme les gris-gris de cultures vaguement africaines qui confèrent des pouvoirs étranges, et le déroulé de l’ensemble n’est pas sans me rappeler Les Carottes de Patagonie… Ce qui est plutôt un compliment !


La Concierge du grand magasin - C’est l’amie Lisa qui a d’abord attiré mon attention sur ce manga plutôt atypique (pour moi en tout cas) : il y est question d’une concierge d’un grand magasin (sans blague) dont les clients sont des animaux disparus dans la réalité. Chaque chapitre se concentre sur un de ces clients pas comme les autres et sa demande difficile à satisfaire, mais qui finit toujours par l’être. Derrière cette intrigue fine comme du papier à cigarette, c’est surtout une ambiance particulière qui se dégage du livre : celle d’un univers assez tranquille, dans le confort ouaté d’un grand magasin où rien de bien grave ne peut arriver, impression renforcée par la présence de ces animaux qui ne sont plus censés exister et déambulent pourtant, côtoyant par ailleurs des humains sans que personne n’y trouve rien à redire. Vraiment une petite curiosité qui m’avait d’abord intrigué par son pitch à la Green Dawn Mall et qui se révèle à mille lieues de ce jeu !


Her Leylines - Je te l’ai déjà dit mais les jeux de Stargazersasha sont à surveiller et celui-là ne fait pas exception ! C’est également un jeu difficile à décrire : l’exploration à deux de l’histoire par strates d’un territoire imaginaire, une sorte de « jeu de rôles dont vous êtes le héros » dont les mécaniques minimes servent à lui insuffler une personnalité, un univers absurde-magique décrit par petites touches discrètes… ou peut-être que c’est simplement un poème d’un autre genre, auquel on peut jouer en plus de le lire. C’est en tout cas, comme d’habitude ou presque, quelque chose à côté duquel il serait dommage de passer !


Walking Among Leaves - En lisant Walking Among Leaves, j’ai tout de suite pensé à La Grive noire, le jeu de Milouch dont je t’ai déjà bien rebattu les oreilles : il y a cette même volonté de déconstruire ce que « incarner un personnage » veut dire dans un jeu de rôle, avec ici le choix de laisser les joueurs incarner à peu près ce qu’ils veulent, d’un immeuble à la lune en passant par un brin d’herbe ou la couleur rouge. On est dans un jeu de la famille FKR, c’est-à-dire avec presque aucune règle mécanique, une grande liberté dans l’improvisation, juste quelques guides pour aboutir tout de même à des histoires cohérentes. Bref, une version plus expérimentale, moins rurale, mais tout aussi passionnante.


Paul dans le Nord - Retour à l’adolescence de Paul dans ce tome qui représente assez bien ce genre d’expérience quasi-universelle d’avoir 16 ans (bon, surtout d’avoir 16 ans et être un mec blanc et cishet, je précise) : premières amours et premières déceptions, amis pour la vie avec qui on fait les pires conneries, sentiment de ne pas être à sa place… Rien de très original dans tout cela, même si le décor hivernal amène une chouette touche au récit, mais ça permet de remplir un vide dans la biographie de Paul. Encore une fois, donc, un volume un peu plus mineur que les autres, mais toujours une très agréable lecture !


Move Quietly & Tend Things - Voici un très joli jeu don’t, je ne vais pas mentir, l’aspect visuel est pour beaucoup dans le fait que je l’ai lu et apprécié. Tout droit sorti de la famille des jeux venant d’Asie du Sud-Est, c’est un jeu qui distille discrètement son folklore et propose une fiction semi-utopiste, post-réchauffement climatique, dans laquelle des communautés redécouvrent des reliques du passé et doivent décider qu’en faire. C’est un jeu très doux dans son propos, mais aussi très malin dans sa façon de fonctionner : il emprunte plein de petits trucs à d’autres jeux et ça marche très bien, notamment une façon narrative de gérer les jetons de ressources qu’on dépense pour faire des actions qui est extrêmement inspirante (et vient apparemment de Wickedness, dans lequel je ne l’avais pas repérée !). Une belle découverte !


Environnement toxique - Comme tout le monde, je ne connaissais de Kate Beaton que ses albums avec des poneys rigolos et ses stries d’humour intello sur la littérature anglo-saxonne. Je n’étais donc pas prêt à me plonger dans ces 400 pages autobiographiques, dans lequel le style précédent de Beaton surnage parfois (notamment dans les expressions faciales), ici pour parler de son expérience dans l’extraction de sables bitumeux au fin fond du Canada. C’est sans surprise un récit dur, en particulier parce que Beaton est une femme dans un milieu d’hommes, loin de toutes attaches, et que cela entraîne les comportements sexistes qu’on peut deviner mais aussi les agressions qu’on peut redouter. Cependant, ce n’est pas qu’un livre qui dénonce (en cela, son titre français est un peu réducteur) : c’est aussi un ouvrage qui décortique la solitude et la tristesse inhérente à de tels milieux, essayant de comprendre comment des hommes finalement banals peuvent dans de telles circonstances devenir aussi toxiques que les matières qu’ils extraient. Difficile de trouver des notes d’optimisme dans l’ouvrage (elles existent), qui est par ailleurs, de l’aveu même de Beaton, limité par son aspect purement autobiographique, mais on comprend que c’est un récit qui devait sortir, et qui devait être lu.


J’ai vu :


The Americans saison 1 - Au sortir du visionnage de Mr. & Mrs. Smith, la série sur un couple d’espions glamour, j’ai eu envie de revoir The Americans, la série sur un couple d’espions pas du tout glamour, et de la faire découvrir à Camille. Ça reste aussi bon que dans mes souvenirs, avec de formidables aperçus (certes très fictionnels) de la vie américaine dans la paranoïa des années 80 et une plongée en profondeur sur ce que peut vouloir dire la double vie d’espion et le poids qu’elle peut avoir sur un mariage. J’avais oublié, en revanche, à quel point les intrigues d’espionnage de la série étaient dignes de John le Carré avec leurs ramifications parfois compliquées et leurs protagonistes ambigus, et à quel point il se passait déjà une tonne de choses dans cette première saison. Bref, je ne me souvenais pas de grand chose à part l’essentiel et j’ai maintenant hâte de redécouvrir le reste !


Scavengers Reign saison 1 - L’amie Melville, qui comme tu commences à le savoir n’est pas avare de bonnes recommandations, m’a exhorté à voir cette série dont j’ignorais tout et évidemment, une fois de plus, elle a eu raison ! C’est assez rare que je regarde (ou même lise) de la SF, mais dès les premières minutes de Scavengers Reign, j’ai su que j’étais devant quelque chose de spécial : le style graphique à mi-chemin entre Moebius et Luka Rejec, la présentation d’une planète dont la faune et la flore semblent réellement extra-terrestres, ces personnages échoués là dont on ignore tout ou presque… Au fil des épisodes, c’est de la survie de ces personnages qu’il va s’agir, avec des trajectoires très différentes qui finissent par se rentrer dedans, avec une saine dose de bizarre et de psychédélique, jusqu’à un final des plus prenants qui ouvre comme il se doit vers une 2e saison. Dire plus que tout cela serait trop en dire, alors je vais faire comme l’amie Melville et me contenter de te dire que franchement, tu ferais bien de regarder Scavengers Reign, tu ne le regretteras pas !


J’ai joué à :


Apiary - Une seule partie d’Apiary, c’est un peu léger pour juger du potentiel de ce jeu de stratégie dans lequel on envoie nos abeilles de l’espace remplir différentes missions, mais il me fallait en parler ici cette semaine car voilà : dans notre foyer, on n’est vraiment pas gros jeux, et un jeu de société durant plus de 40 minutes, c’est du jamais vu. Alors un gros plateau, une durée de plus d’une heure, et que ça plaise tout de même à Camille, c’est assez incroyable pour le signaler ! Il faut dire que dessous sa complexité apparente, Apiary fait preuve d’un grand didactisme et on comprend assez vite ce qu’on peut faire et comment le faire. Tout le sel du jeu va alors être de savoir laquelle des (très) nombreuses stratégies qui s’offrent à nous va nous rapporter le plus de points de victoire, quelle approche privilégier au défaut d’une autre… Pour cela, parce que le jeu affiche un gros potentiel de renouvellement avec un trop grand nombre de tuiles et cartes pour en voir davantage qu’une pincée par partie, et parce que la fin nous a paru arriver trop vite, c’est sûr, nous rejouerons à Apiary !


J’ai écouté :


Buck 65, 20 Odd Years - OK, j’espère que tu es concentré·e, ça va être un peu long. Alors… Ça a commencé avec un EP accompagné d’un DVD, publié en 2010 : le DVD en lui-même n’avait d’intérêt que pour les super-fans comme moi (sous-titré The Lost Tapes, il s’agissait surtout de versions instrumentales de divers titres, et d’un live sans grand intérêt auquel on préférera ce set absolument à tomber par terre, concocté par Buddy Peace pour les 10 ans d’Anticon, et le fait qu’il n’en existe plus que des versions instrumentales en ligne est un crime), mais l’EP tapait fort avec “Gee Whiz”, une ballade cachant un pont absolument dingue (encore une fois l’œuvre de Buddy Peace), “Superstars Don’t Love”, une ode à Mickaël Jackson qui fait vibrer les hauts-parleurs (et a donné lieu à cette incroyable vidéo, “Red-Eyed Son”, qui ressort les banjos et anticipe la série de duos dans lesquels Terfry s’embourberait plus tard, mais avec rythme (et qui ne se retrouverait finalement pas sur l’album, car oui, il y eut ensuite un album) et comme il se doit avec Buck 65, une reprise douteuse, cette fois de Leonard Cohen (!). Le 2e EP reprenait à peu près la même formule : deux titres sur lesquels danser en chaussettes (le 2e étant inédit à l’album et avec encore du bon boulot de Buddy Peace), la ballade “Paper Airplane” déjà croisée sur Dirtbike 2 et un titre pas-sur-l’album mais dans l’espace. Ça commençait à se gâter avec le 3e EP sur lequel on trouvait deux titres de hip-pop, le premier une sorte de compilation de moments gênants qui présageait du pire pour l’avenir (avec raison, comme on le verra plus tard), le second sur lequel Terfry s’efface presque entièrement derrière la chanteuse invitée, là aussi une mauvaise habitude qui repointerait son nez quelques années après ; heureusement, on y trouvait aussi un titre versant dans le n’importe quoi faussement crado et “Zombie Delight” qui reprenait la formule de “Superstars Don’t Love” avec moins de sérieux. Un 4e EP viendrait conclure la série, avec une sorte de reprise de Bronski Beat, un duo vraiment gênant avec Olivia Ruiz (!!) qui aurait pu laisser sa place à un autre titre laissé de côté, et à nouveau une ballade tirée de la série des Dirtbike… C’était fini, alors ? Eh bien non, car la sorte de reprise n’était pas autorisée, alors il fallut sortir un 4e EP alternatif sur lequel on reprendrait la formule : deux duos où Terfry laisse toute la place à la chanteuse invitée, un hommage à un joueur de baseball et un titre semi-rigolo au message prophétique . Attends, pars pas, parce que pour la mise en album de tout ce bazar, Buck rajouta un duo de hip-pop masculin et un autre féminin et très gênant, pour rester dans le thème ; et puis quelque part dans un carton restèrent une reprise improbable de “Venus In Furs” et un dernier duo féminin pour la route, presque de la country ce coup-ci. Voilà, on a fait le tour et tu auras compris, je crois, quelques faits : premièrement, que la genèse de 20 Odd Years est un bordel sans nom ; deuxièmement, que Buck 65 demeurait toujours aussi éclectique dans ses titres, mais avec tout de même un penchant de plus en plus pop, de plus en plus en duo avec des femmes et de moins en moins convaincant. Heureusement, il y aurait encore un ou deux détours dont je te parlerai la semaine prochaine avant de devoir parler du pire album de Rich Terfry.


L’arrière-queer de Milouch :


La Reine Garçon - La Reine Garçon, c'est le projet musical de Delphine et Floé (aussi connu pour son travail dans le duo facteurs chevaux). C'est une musique très douce et assez aérienne. Souvent juste une guitare avec une ou deux voix. L'album parle beaucoup de transition de genre, de fluidité dans une ambiance folklorique et maritime. Mention spéciale à « Mon amour à la mer » dont le travail de tessiture me fait clairement trembler, à « Tu es la fille que je voulais être » qui est un très beau cri du cœur et à « Accepte-toi » qui est une forme touchante d'hymne à la liberté. 


Et toi :


Steve : Le Fléau - Je suis ton marathon Stephen King avec le même regard que celui porté sur le protagoniste par les spectateurs dans Marche ou Crève. Tu comprendras mieux cette référence dans quelques lectures mais il s'agit d'un mélange d'intérêt, de soutien et d'une impatience un peu morbide : je me demande un peu si, et quand, tu vas trébucher. King est probablement l'auteur dont j'ai lu le plus de pages au cours de ma vie de lecteur mais j'ai toujours du mal à me départir de l'idée qu'il s'agit d'un auteur dont les romans sont souvent trop long. Certes tu as apprécié la (relative) lenteur de Salem's Lot mais il te reste encore à traverser d'autres oeuvres très longues comme son It, Talisman ou 11/22/63 (bon, celui-là tu devrais l'adorer vu sa thématique). Plus proche de toi tu vas devoir franchir les 1500 pages de The Stand/Le Fléau (tu es peut-être déjà en train de le lire [note de Côme : oui en effet… plus que 1200 pages !]), un récit apocalyptique à base de virus mortel qui contamine 99 % de la population mondiale. Lors de sa première publication, les éditeurs lui ont demandé de couper 250k mots qu'il a décidé de remettre dans une version révisée parue une dizaine d'années plus tard. Je viens de le finir et c'est peut-être le long roman du maître du Maine que je trouve le plus convaincant. Pour éviter les spoilers je vais me contenter de commenter les 500 premières pages qui déroulent un programme attendu dès le tout début du roman : la destruction de la civilisation humaine par un virus. Le faire en 500 pages permet à King de dérouler un récit choral et, en changeant fréquemment de protagoniste, de jouer sur des registres - et des rythmes - très différents. On s'attache à certains personnages, on en déteste d'autre, on ressent parfois une jubilation mauvaise face à la progression du virus. J'ai notamment été soufflé par un chapitre, entièrement absent de la première édition mais que je trouve particulièrement virtuose, composé de courtes descriptions des derniers moments de personnages que le livre n'avait alors jamais évoqué (et n'évoquera jamais plus), une succession de saynètes qui oscillent entre l'humour noire et les visions d'horreur les plus noires. Bon, je fais le pari que ce n'est pas ce bouquin qui te fera abandonner ton marathon Stephen King !


Mass : J’ai lu Gouine City Confidential de Laurène Duclaud. On va suivre une partie de la vie d’Alex Duke dans la ville de Gouine City, une ville rouge du sang des exploité.e.s. Laurène Duclaud intègre les codes du roman noir, mais les parodies aussi pas mal, pour nous livrer des fragments de récits. Les 5 premiers récits peuvent se lire comme une introduction, ils mettent l’ambiance. J’avoue que pour ma part je n’ai pas vraiment accroché. Mais quand je suis arrivé à la nouvelle « L’assourdissante affaire Estravalda », j’ai été conquis. Il faut dire que je suis bon client quand il s’agit des livres types Sherlock Holmes ou Poirot et même si c’est quand même pas mal parodique, c’est du très bon travail et on se prend au jeu. Même si j’avais trouvé le coupable bien avant l’annonce de l’enquêtrice de renom Elvire Pottier (on a le skill ou on l’a pas) le chemin pour y parvenir est des plus revigorant et écrit de façon très agréable. Un très bon moment de lecture, avec des personnages comme on les attend. J’avais un peu peur pour le dernier moment du livre, « Retour à Gouine City » (et oui l’enquête se passait à la campagne) : j’y allais donc à reculons, ayant à mon avis touché ce qui faisait de ce livre un moment des plus agréables. Je dois d’abord parler de moi, pour faire comprendre comment j’ai reçu la dernière nouvelle. J’aime le sport, en tant qu’objet de spectacle, cela m’a apporté une grande partie de mes émotions les plus fortes de ma courte vie. Je regarde très régulièrement du sport (au moins 2 ou 3 matchs de hockey sur glace par semaine) et c’est aussi mon métier, qui m’a permis d’avoir une vie que je qualifierais de chanceuse. C’est pour cela que je suis un très bon client quand on met en avant ce que le sport apporte comme émotions. Et c’est ce que fait l’auteure dans le dernier moment du livre. On va suivre la montée d’une jeune fille dans un sport qui ressemble au football, et là encore une fois, ce n’est pas original mais c’est très bien fait, même si j’ai été un peu désarçonné par les moments chaotiques qui entrecoupent le récit. En conclusion, un très bon moment que cette lecture. Même si le début ne fut pas évident.



Camille : Je voulais parler de Mersonne ne m'aime, écrit par Mireille Cardot et Nicole-Lise Bernheim en 1978 (réédité opportunément en 2003 aux éditions Joëlle Losfeld), « un grand roman de Féminisme-Fiction » dixit le quatrième de couverture, découvert au hasard des pérégrinations pour un projet d'exposition. Le pitch est simple : la grande philosophe Brigitte de Savoir a été assassinée, on cherche le coupable, et les policiers s'orientent vers le groupe des Gouines vertes, de Hisse & Ho, des Fenouillardes ou des G.A.R.C.E.S. et autres féministes révoltées de Que fourbir ? Quand on connaît un peu l'histoire du MLF, c'est à mourir de rire, avec tous les termes féminisés en prime : Brigitte de Savoir est enterrée à la Mère Lachaise, avec conflit entre les factions féministes, certaines désirant un monument, d'autres « du sobre : de l'herbe sauvage sur la tombe, ornée seulement d'un rond de sorcières fourni par les agricultrices-mycologues de Lozère ». On habite à Saint-Ouenne, on dit qu'il fait belle, on va à la librairie Le Hun à côté du café de Chlore, on cohavulve, on se tire clito-clito et pas dare-dare, on lit le Vagin de Paris et Branle-Soir et quand il faut faire un stage féministe, on a le choix entre « poterie non phallique », « menstrues et ragnagnas » et « stage sorcière pour préparation philtres divers mais magie blanche seulement » (ce qui est considéré comme raciste). Bref, c'est une sorte d'écriture complètement délirante à la San Antonio, où l'intrigue a assez peu d'intérêt, mais la manière de la raconter énormément ; qui plus est, ça aborde des sujets pas hyper marrants du féminisme, le tout dans un truc assez foutraquo-joyeux. Une immense découverte, je n'en avais strictement jamais entendu parler ! 


Et toi, qu’as-tu compoté cette semaine ?


Des bises


et peut-être à dimanche prochain !


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